Le buvard rose (16 x 21 cm) est depuis longtemps un outil de travail de ma pratique artistique.
Sa fonction est de boire le trop humide de l’encre et de la peinture afin d’en stopper l’expansion ou les coulures.
Peuvent se lire sur la surface maculée de nombreuses fois, les traces ou le double d’un travail existant sur un support plus noble.
Superposées, ces traces constituent alors, plus qu’une mémoire, une archéologie de l’œuvre.
Ces monotypes bruts me touchent par la gratuité des taches imprégnées dans la chair même du buvard.
Outils devenus supports, ces empreintes retravaillées deviennent de nouvelles œuvres.
Le vaste ensemble de ces buvards couvre une très longue période liée à la peinture.